Apprenti dictateur - Togo : Faure Gnassingbé utilise des chars dans Lomé pour sécuriser la journée de réflexion de son parti RPT

Publié le par cajca

par Le Correcteur (Togo) le 23 décembre 2009
Paradoxe de sensibilisation de Faure pour une élection sans violence : Des matériels de guerre pour sécuriser la journée de réflexion du RPT

Les cadres du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) étaient en journée de réflexion le samedi dernier au Palais des Congrès de Lomé. Cette rencontre a vu la participation des membres influents, des sympathisants et bien évidemment du président national du parti Faure Gnassingbé.

Cette journée de réflexion, selon les organisateurs, visait à mobiliser les énergies autour du candidat du parti pour une victoire « sans violence ». Faure Gnassingbé dans son speech, a invité les cadres du parti à sensibiliser la base pour « une élection sans violence et éviter de faire reculer le Togo 50 ans en arrière ». A l’instar du chef du parti, toutes les interventions sont allées dans le même sens comme si les cadres du RPT ont gardé sur leur conscience les 500 Togolais envoyés ad partres lors du scrutin frauduleux de 2005.

Quel est le sens d’une élection sans violences selon le RPT ?

A voir la façon dont le président du RPT s’était époumonné samedi pour appeler ses concitoyens à éviter la violence en 2010, on aurait été hors du Togo ces cinq (5) dernières années qu’on lui donnerait Dieu sans confession. Faure Gnassingbé mine serrée, l’air très sérieux s’adressait aux militants et sympathisants de son parti « chauve-souris », c’est-à-dire qui s’accroche au pouvoir comme des pipistrelles et des chauves-souris à un rônier.

Mais rien qu’à voir les dispositifs sécuritaires autour du Palais des Congrès, on comprend que Faure Gnassingbé et son parti sont incapables de dire la vérité au peuple. En d’autres termes, le RPT cache mal son manque atavique de volonté à organiser des élections sans violences. Pour une simple journée de réflexion d’un parti politique, Faure Gnassingbé a fait sortir des chars. Un parti politique, fut-il au pouvoir, est-il différent des autres ? Peut-on voir le même cordon sécuritaire au cours d’une journée de réflexion de l’UFC, du CAR, de l’OBUTS… ? Même si Faure était dans les entrailles du Palais des Congrès, il l’était en tant Président du RPT et non président de la République.

Dans toutes ses manœuvres aux antipodes de ses propos, on lit aisément une volonté manifeste de Faure et son décadent RPT à terroriser les populations. Une envie morbide de faire peur aux gens. Des illustrations patentes pour douter de la bonne foi du RPT à organiser des élections sans violences sinon à quoi rime alors la sortie des matériels de guerre pour sécuriser une simple journée de réflexion ?

A ce qu’on sache, le Togo n’est quand même pas en guerre pour justifier la présence des militaires et des chars à tous les coins de rue. De quoi Faure et son RPT ont-ils peur ? Pour une élection civilisée à la ghanéenne, on n’a nullement besoin de ces agissements surannés. Le RPT et son président doivent apprendre à respecter le peuple souverain. Les chars et les autres équipements militaires dressés un peu partout sont payés par l’argent du contribuable et non du RPT qui a plutôt contribué à mettre à genou le pays depuis plus de quarante (40) bonnes années. Le bon sens ne s’achète pas, il se cultive et c’est d’ailleurs la chose la mieux partagée au monde. Alors, trêve d’inconséquence et de volonté de nuire au peuple souverain.

De toute évidence, de par ses positions controversées d’ « apprenti dictateur », Faure Gnassingbé montre à suffisance qu’il porte en lui le germe des violences électorales.

Kokou AGBEMEBIO Xavier Nono

Publié dans Presse

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